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Un boulanger harcelé met la clef sous la porte
(www.bondyblog.fr)
Hop, !france@lemmy.world c'est finit, merci de migrer sur !france@jlai.lu
On a pas la même définition du mot boycott. Comme le dit Kaerell, pour moi un boycott est organisé. Quand tu dis que tu boycottes quelque chose, tu sais pourquoi tu le fais.
Dans le cas où tu décides de ne pas aller à un endroit particulier, parce que tu te méfies, parce que « ça sent la merde, cette histoire », ce n’est pas un boycott (cette deuxième situation est parfois la source de drame, car une victime légitime est laissé seule face à l’adversité ; un viol/inceste dans une famille, Samuel Paty et l’Éducation nationale, pour prendre des cas extrêmes).
Pour revenir à notre boulangerie, dans les deux cas, l’effet est le même : Le marchant perd de l’argent n’a plus de clients.
Ducoup ce qui semble être ta définition devient trop général : « Se méfier est un boycott ». Non, se méfier c’est se méfier. Boycotter c’est boycotter. Les deux peuvent avoir les mêmes effets (moins d’entrées d’argent), mais pas les mêmes causes. Des mots différents sont donc nécessaires.
Tu utilises le mot « boycott » pour désigner une conséquence. Ce n’est sa définition. Si un marchant (je ne parle pas de ce boulanger) se comporte mal avec ses clients/essai de les entourlouper à chaque transaction, ses clients se méfieront et finiront surement par ne plus y venir/préférer un autre marchant. Utiliser le mot boycott pour désigner cette situation c’est nié la revendication qu’il y a derrière.
Bref, c’est de la sémantique.
Et bien entendu, entre les deux, il y a des zones de gris. Un boycott de A sur B de la part de quelques-uns peut générer une méfiance sur A et/ou B par une personne non informée (« ça sent la merde cette histoire »).
Ce qui se passe à chaque drame policier/fait divers est un bon exemple : Tu as ceux qui condamnent sans savoir, ont déjà leurs coupables, et tu as ceux qui ne savent pas trop, mais savent que quel que soit le camp choisi, ils vont se faire des ennemis, et préfèrent ne rien dire pour éviter les embrouilles.
Okay, je crois que j'y vois plus clair, merci pour les explications.
Si j'ai bien compris, pour vous l'essence du boycott, c'est l'organisation et la revendication qu'il y a derrière, et pas le simple fait qu'une ou plusieurs personnes décide de ne plus acheter chez untel.
J'en ai effectivement un usage différent, notamment parce que je n'ai pas de terme alternatif qui me vienne pour désigner un arrêt collectif et soudain de la fréquentation d'un commerçant, mais aussi parce que je l'entends être utilisé comme ça autour de moi.
J'ai toujours du mal à comprendre l'intérêt de la distinction par contre, pas seulement parce que je l'utilise pas mais aussi parce que pour moi c'est pas le coeur du sujet. Boycott ou "simple" méfiance, dans les deux cas les gens se méfient, et c'est ça qui me semble être le problème : le boulanger a subi des attaques verbales et matérielles qui ont conduit à la fermeture de sa boulangerie faute de client.
(ceci dit, je comprends mieux si c'est juste un réflexe de grammairien énervé, ça m'arrive aussi fréquemment, c'est juste que comme j'utilise pas le mot dans le même sens, ça me paraît pas évident)